Este, 1937 [Oeuvre principale]

Mascioni, op. 498 (1937), Este, Italie

L'église de Santa Madonna delle Grazie à Este (PD) abrite un orgue de taille moyenne de la célèbre entreprise italienne Mascioni. Il a été créé en 1937 comme leur opus 498. L'orgue possède deux manuels, un pédalier et 28 jeux. L'orgue s'étend sur l'espace au-dessus du presbytère à la fois à gauche (G.O. + Pédale) et à droite (Ripieno) de l'autel. La console de l'orgue est située derrière l'autel.

La description de l'église originale, construite en 1489 par les Dominicains conventuels, mentionne déjà un orgue installé dans le chœur. Cependant, il n'y a aucune indication de son fournisseur, ni de quel type d'orgue il pourrait s'agir. Mais nous savons que les Dominicains se tournaient souvent vers des entreprises extérieures plutôt que vers la région locale.

En 1717, la construction de la basilique actuelle a commencé, qui est plus grande que la structure précédente. Ici aussi, nous trouvons des références à un orgue ; les informations les plus explicites se trouvent dans une note de 1885 qui fait référence à la construction de l'escalier menant à l'icône vénérée de la Madonna. Dans cette note, l'auteur se plaint que l'escalier a été reconstruit plusieurs fois parce qu'il "devait passer par l'une des pièces où l'orgue était placé".

L'orgue qui existe aujourd'hui a été construit par la société d'orgues Mascioni di Cuvio, inauguré en 1937 par le célèbre maestro Concertista et compositeur Oreste Ravanello. Cet événement a complété à la fois l'installation du nouvel orgue et la transition de l'église de paroisse à basilique.

L'orgue a bien servi pendant un demi-siècle, après quoi sa restauration a été effectuée en 1980 par la société Ruffatti. Une autre réparation, incluant le remplacement des claviers et la modification du système électrique, a été réalisée en 2006 par les facteurs d'orgues Scarparo et Vecchiato.

L'instrument est un bel exemple de l'orgue de la réforme cécilienne italienne. Ses caractéristiques symphoniques multifacettes sont remarquables, malgré la disposition limitée des jeux. Les jeux se mélangent extrêmement bien et l'acoustique glorieuse de l'église (le temps de réverbération allant jusqu'à 7 secondes) ajoute au résultat spectaculaire. Les deux manuels ont des chœurs principaux complets couronnés de mixtures à plusieurs rangs. Il y a les jeux solos typiques Viola, Dulciana, Flûte 8 (qui est une Flûte harmonique), des anches colorées Clarinetto et Trompeta, et il y a deux jeux ondulants, très caractéristiques du répertoire italien. Le premier, le Coro Viole sur le Recitativo, est destiné à être combiné avec le Viola 8'. Le Coro Viole est un jeu de cordes à trois rangs, où l'un des rangs est conçu pour battre contre tous les autres. L'effet est décidément prononcé, créant presque l'effet d'un chœur chantant. La deuxième voix ondulante est l'Unda Maris sur le manuel Grande Organo, qui est traditionnellement combinée avec le Principale 8' du Grande Organo pour produire un battement ample et rapide qui est indispensable pour la musique italienne telle que l'Élévation de l'hostie. Un conseil : essayez de diminuer le battement de l'Unda Maris d'environ -5 cents en utilisant le voicing Hauptwerk, et combinez-le avec la Flûte 8 pour expérimenter une beauté mystique des flûtes battantes.